Pour un départ sans appréhension - Destination Bénin

Même si j’adore être en terre béninoise, partir n’a jamais été facile pour moi. Chaque départ, aussi excitant soit-il, s’accompagne toujours d’un pincement au cœur. États d’âme et astuces pour un départ, un vol, une escale en toute sérénité

Partir au Bénin, c’est aussi quitter un endroit, des repères…

Si vous êtes comme moi et que vous aimez voyager, mais que vous n’aimez pas partir… Avec Hippotrague, je pars régulièrement de Montréal pour rejoindre Cotonou, puis,  sur les routes du Bénin pour accompagner nos voyageurs dans une aventure unique, faite de découvertes, de rencontres et d’émotions fortes. Mais paradoxalement, même si j’adore être en terre béninoise, partir n’a jamais été facile pour moi. 

Chaque départ, aussi excitant soit-il, s’accompagne toujours d’un pincement au cœur. 

Ce moment où je referme la porte derrière moi, où je laisse derrière moi les miens pour quelques semaines, où je sais que je vais manquer des petits moments du quotidien… Ce n’est jamais évident.  Alors, avec le temps, j’ai appris à apprivoiser ce sentiment. 

Avant le départ : l’anticipation du manque

 Les jours qui précèdent mon départ sont toujours un mélange d’émotions. L’excitation de repartir sur le terrain, de retrouver le Bénin, de voir les regards émerveillés des voyageurs que j’accompagne… et en même temps, la nostalgie anticipée.  Je regarde mes enfants et je me dis qu’ils vont grandir un peu plus en mon absence. Je savoure les derniers repas en famille, les éclats de rire, les discussions du soir. Je profite de chaque moment avec eux, en sachant que bientôt, ce seront des messages texto et des appels vidéos qui prendront le relais.  Alors, pour apaiser cette sensation, on peut: • Laisser des traces de moi : Une lettre cachée, un petit mot sur l’oreiller, une surprise à ouvrir pendant mon absence. Comme un moyen de dire “Je suis là, même si je suis loin.” • Me rappeler pourquoi je pars : Chaque voyage Hippotrague, c’est une opportunité de partager un bout de l’Afrique, de créer des souvenirs inoubliables pour nos voyageurs. C’est cette mission qui me pousse à surmonter la difficulté du départ. • Se donner des repères : Fixer à l’avance des moments d’appels avec la famille pour maintenir le lien et adoucir la distance. Le jour du départ : ce moment que je repousse toujours un peu  Le matin du départ, je traîne. Je trouve mille petits prétextes pour retarder le moment de fermer ma valise.  Les derniers câlins, les dernières recommandations de maman (“oublie pas ta carte opus »,  « j’ai mis ton t-shirt dans l’étagère »,  les sourires un peu forcés pour masquer l’émotion… Ce sont ces petits instants qui rendent le départ à la fois beau et difficile…

Vers l’aéroport : l’enthousiasme de la Mission Hippotrague 

Mais dès que je mets un pied dehors, je bascule en mode accompagnatrice. Ce n’est plus moi qui pars juste pour moi. Je pars pour accueillir, guider et faire découvrir. Je me recentre sur ceux qui vont vivre leur première immersion au Bénin. Et ça, ça me donne la force d’avancer.  Taxi.  Enregistrement embarquement décollage film illusion perdue « Il est trop tard pour avoir peur »

 À l’escale : entre deux mondes

L’escale, ce moment flottant. Entre le chez-moi québécois que je viens de quitter et le voyage béninois qui commence bientôt .
Chaque fois que je me retrouve en escale, suspendue entre deux bouts de ma vie, il y a une chanson qui me revient en tête :
Elle parle de ce moment en transit, où l’on est déjà parti sans être encore arrivé, flottant dans un espace-temps un peu irréel. C’est exactement ce que je ressens à chaque escale. 

Je pars pour Tokyo
Dans ma tête, 
il y a un passage 
Un vide confortable 
 L'hôtel Amour 
Des secrets fissurés 
Volent au-dessus des tables 
Le temps prend le train 
Un arrêt sur chaque visage 
Je suis de passage 
A l'hôtel Amour 
Le silence dévoile 
L'intime au grand jour  
Un jour idéal 
Un lieu de passage 
Un vide confortable 

 Je cherche un endroit pour dormir un peu…

Astuces, trucs utiles pour une escale bienfaitrice

Pour les aider à mieux vivre cette étape, voici quelques conseils issus de notre guide des préparatifs :

  • S’hydrater régulièrement : L’air en cabine est très sec, et une bonne hydratation aide à éviter la fatigue et les maux de tête.
  • Marcher un peu entre les vols : Après plusieurs heures assis, prendre quelques minutes pour marcher dans l’aéroport permet de réactiver la circulation sanguine et de prévenir l’inconfort.
  • Garder sur soi quelques essentiels : Dans le bagage à main, prévoir une petite trousse avec

 - une brosse à dents, 

- des lingettes rafraîchissantes, 

- une écharpe légère voire une couverture (utile en cas de climatisation trop forte dans l’avion. OU courant d’air dans Roissy CDG 

- et des écouteurs pour se détendre.

- Ne pas oublier l’adaptateur universel et la batterie externe : Indispensables pour garder ses appareils chargés et pouvoir rester en contact avec ses proches avant d’embarquer pour la dernière partie du voyage.

  • Se reposer intelligemment : Si l’escale est longue, trouver un coin tranquille pour fermer les yeux quelques minutes peut faire toute la différence. Les applications comme "FLIO" ou "LoungeBuddy" aident à localiser les zones de repos dans les aéroports.
  • Je vous partage mes découvertes de lieux sympas pour dormir ….à l’Aeroport Roissy Charles de Gaulles

Porte L du Terminal 2E, « là ou les souris dansent…»

Cotonou, Bénin est en avance de 6 heures sur Montréal, Canada.

Quand vous partez de Montréal, le soir, vous arrivez le lendemain soir après environ
- 7 heures de vol (Montréal ≥ escale)
- + max 7 heures d’escale (à Paris, Bruxelles ou autres)
- Et encore 7 heures de vol (escale ≥ Cotonou)

Alors pour limiter la fatigue, quelques conseils qui valent ce qui valent...

  • Dans l’avion, bouger souvent, s’hydrater, et tenter de dormir un peu ...
  • À l’aéroport et lieu d’escale, tenter une petite sieste aussi, il y a des chaises longues à Roissy-Charles de Gaulle, salle d'embarquement dans le hall ou porte L du terminal 2, près d’un chat géant ...trop cute

Prenez la navette si ce n’est pas votre prochaine porte de décollage, ça vaut la peine ! Quel que soit votre niveau d’énergie à l’arrivée, on va à notre rythme et au rythme local.


Puis, peu à peu, je décroche.  Quand je rejoins la porte d’embarquement pour mon 2 e vol c’est là que je deviens une Yovo… une minorité visible ….

C’est souvent là que je me mets à penser aux voyageurs qui, eux aussi, seront bientôt en route. 

Certains doivent ressentir de l’excitation, d’autres de l’appréhension. J’en profite pour leur envoyer un message sur notre groupe Messenger pour leur rappeler que l’aventure commence maintenant.

À l’arrivée : le basculement

Puis, l’avion atterrit à  Aéroport International de Cotonou - Cardinal Bernardin Gantin


Je respire l’air chaud du Bénin, et tout change.  Je retrouve ce pays que j’aime tant. 

Je retrouve les visages familiers, les guides locaux qui font partie de ma famille de voyage. 

Je me mets immédiatement en mode accueil. Les voyageurs arrivent, un peu fatigués, mais les yeux remplis d’impatience.  

Et là, je sais pourquoi je fais tout ça.  

  • Parce que dans quelques jours, ils rencontreront bientôt les béninois, goûteront leur premier plat béninois, sentiront l’énergie unique de ce pays.
  • Parce que je vais voir leurs regards s’illuminer, leurs craintes s’effacer, leur cœur s’ouvrir à une culture différente.  
  • Et c’est à ce moment précis que le manque de mes proches s’adoucit. 
  • Parce que je sais que je suis exactement là où je dois être. 

Partir, c’est toujours une petite déchirure. 

Mais partager, c’est toujours une immense joie.  

Je ne crois pas qu’on s’habitue un jour à partir. 

Mais je crois qu’on apprend à donner du sens à cette séparation temporaire.  


Pour moi, ce sens, c’est la transmission. C’est accompagner des voyageurs qui, en deux semaines, repartiront transformés. C’est créer des ponts entre ici et là-bas.  

Et c’est me dire qu’au retour, quand j’ouvrirai la porte de chez moi, ce sera encore plus doux. 


 Et vous, comment vivez-vous vos départs ?